QUATRIÈME PARTIE

Nous allons entamer l'étude du livre des Nombres qui est le quatrième livre du Pentateuque. Il est appelé "livre des Nombres" parce que les forces combattantes, tous ceux qui étaient en état de porter les armes, furent dénombrées à deux reprises, la première fois devant le Sinaï et la seconde fois dans les plaines de Moab, près du Jourdain, vis-à-vis de Jéricho (1:2-46 et 26:2-51). Seules onze tribus furent recensées, les Lévites n'y étant pas incorporés à cause de leurs responsabilités envers le tabernacle.

Le livre des Nombres a été écrit par Moïse. Le Nouveau Testament s'y réfère à plusieurs reprises. Le Christ fait mention du serpent d'airain dans Jean 3:14, il est question de Balaam dans Jude 11, 2 Pierre 2:15-16 et Apocalypse 2:14, ainsi que de la rébellion de Coré dans Jude 11.

Ce livre couvre une période d'environ trente-neuf années. Il fut donné par YHVH (Yahweh) à Moïse.

Nombres 1:1: "L'Éternel parla à Moïse dans le désert de Sinaï, dans la tente d'assignation, le premier jour du second mois, la seconde année après leur sortie du pays d'Égypte." Ce livre contient l'histoire des Israélites, avec leur errance dans le désert, leurs épreuves, leurs rébellions, leurs punitions, leurs délivrances, leurs conquêtes, jusqu'à leur arrivée devant la Terre promise, le dixième mois de la quarantième année.

L'apôtre Paul résume la leçon que nous donne le livre des Nombres. "N'endurcissez pas vos coeurs, comme lors de la révolte, le jour de la tentation dans le désert, où vos pères me tentèrent pour m'éprouver, et ils virent mes oeuvres pendant quarante ans. Aussi je fus irrité contre cette génération, et je dis: Ils ont toujours un coeur qui s'égare, ils n'ont pas connu mes voies. Je jurai donc dans ma colère: Ils n'entreront pas dans mon repos [du grec katapausis, le repos de la Terre promise]. Prenez garde, frères, que quelqu'un de vous n'ait un coeur mauvais et incrédule, au point de se détourner du Dieu vivant. Mais exhortez-vous les uns les autres chaque jour, aussi longtemps qu'on peut dire: Aujourd'hui! afin qu'aucun de vous ne s'endurcisse par la séduction du péché [...] Craignons donc, tandis que la promesse d'entrer dans son repos [le repos du millénaire] subsiste encore, qu'aucun de vous ne paraisse être venu trop tard. Car cette bonne nouvelle [celle de la Terre promise pour les Israélites et du Royaume de Dieu pour le véritable chrétien] nous a été annoncée aussi bien qu'à eux; mais la parole qui leur fut annoncée ne leur servit de rien, parce qu'elle ne trouva pas de la foi chez ceux qui l'entendirent" (Héb. 3:8-13; 4:1-2).

Le peuple d'Israël prit la Pâque, symbolisant le sacrifice du Christ qui nous a justifiés par Son sang (Rom. 5:9), il quitta l'Égypte, cette représentation du péché (Héb. 11:25), il traversa la mer Rouge qui était une figure du baptême (1 Cor. 10:2), mais ensuite il lui manqua la foi nécessaire pour entrer dans la Terre promise qui était une image du Royaume de Dieu.

Pourquoi le dénombrement est-il autorisé ici, alors qu'il est reproché au roi David dans 2 Samuel 24:1-10? À cette époque, Dieu était en colère contre Israël (2 Sam. 24:1) parce que le peuple péchait, attirant ainsi une pénalité sur lui-même. Afin de détourner le peuple de la transgression de la loi, Dieu décida de lui envoyer, pour son bien, une punition corrective. Le livre des Juges illustre très bien ce principe. Comment cela va-t-il se dérouler? En permettant à Satan de tenter David et de le pousser à faire le dénombrement d'Israël (1 Chr. 21:1). Il n'est pas mauvais de faire un dénombrement du peuple, lorsqu'il est ordonné par Dieu, mais le but de David était de déterminer, pour une raison de sécurité nationale, le nombre de soldats qu'il possédait. David se reposait sur le nombre de ses hommes et non plus sur Dieu.

Dieu permit à Satan d'influencer David pour qu'il se repose sur le nombre. Plus tard David s'en repentit (2 Sam. 24:10) et il fit encore plus confiance à Dieu. En permettant à Satan de tenter David, Dieu en prit la responsabilité. Si David avait fait le bon choix, il aurait ramené la nation à l'Éternel et un fléau n'aurait pas été nécessaire (2 Sam. 24:12) pour ramener le peuple à la sagesse, à son bon sens.

Mais revenons au livre des Nombres. Que dit Dieu?

Nombres 1:2-3: "Faites le dénombrement de toute l'assemblée des enfants d'Israël, selon leurs familles, selon les maisons de leurs pères, en comptant par tête les noms de tous les mâles, depuis l'âge de vingt ans et au-dessus, tous ceux d'Israël en état de porter les armes; vous en ferez le dénombrement selon leurs divisions, toi et Aaron." Pour Dieu, l'âge de vingt ans est le seuil de la maturité. Il ne regarde pas un adolescent de dix-sept, dix-huit ans de la même façon que ceux qui ont franchi le cap des vingt ans. Ceux-ci deviennent responsables de leurs actions et sont en mesure de porter les armes. Comme nous le verrons un peu plus loin, cette génération de vingt ans et plus n'entrera pas dans la Terre promise.

Quel fut le résultat de ce premier recensement?

Nombres 1:45-47: "Tous ceux des enfants d'Israël dont on fit le dénombrement, selon les maisons de leurs pères, depuis l'âge de vingt ans et au-dessus, tous ceux d'Israël en état de porter les armes, tous ceux dont on fit le dénombrement furent six cent trois mille cinq cent cinquante. Les Lévites, selon la tribu de leurs pères, ne firent point partie de ce dénombrement." Les Lévites, qui étaient mis à part pour le service de Dieu, furent dénombrés plus tard, car ils ne devaient pas combattre.

Les Lévites devaient attendre l'âge de vingt-cinq ans pour entrer au service de la tente d'assignation.

Nombres 8:23-26: "L'Éternel parla à Moïse, et dit: Voici ce qui concerne les Lévites. Depuis l'âge de vingt-cinq ans et au-dessus, tout Lévite entrera au service de la tente d'assignation pour y exercer une fonction. Depuis l'âge de cinquante ans, il sortira de fonction, et ne servira plus. Il aidera ses frères dans la tente d'assignation pour garder ce qui est remis à leurs soins; mais il ne fera plus de service." Il s'agissait de services physiques. À cinquante ans, ils arrêtaient d'effectuer les travaux lourds et ils les supervisaient. Dieu nous montre que les personnes âgées ont plus de capacités, plus d'expérience pour surveiller que pour faire des travaux lourds. Les prêtres commençaient leurs devoirs spirituels à l'âge de trente ans. C'est l'âge auquel Jean-Baptiste et le Christ commencèrent leur ministère.

Nous avons déjà lu dans Exode 13:2: "Consacre-moi tout premier-né, tout premier-né parmi les enfants d'Israël, tant des hommes que des animaux: il m'appartient." Maintenant nous lisons dans Nombres 3:12-13: "J'ai pris les Lévites du milieu des enfants d'Israël, à la place de tous les premiers-nés, des premiers-nés des enfants d'Israël; et les Lévites m'appartiendront. Car tout premier-né m'appartient; le jour où j'ai frappé tous les premiers-nés dans le pays d'Égypte, je me suis consacré tous les premiers-nés en Israël, tant des hommes que des animaux; ils m'appartiendront. Je suis l'Éternel." Dieu a un droit particulier sur les premiers-nés, depuis qu'Il les a protégés dans le pays d'Égypte à l'époque de la Pâque. Plutôt que de voir les premiers-nés de chaque tribu lui être consacrés, Il choisit une petite tribu, celle des Lévites.

L'Éternel donne dans les chapitres 2, 3 et 4 les ordres pour le campement des tribus et leur emplacement dans le camp, ainsi que pour le démontage, le transport et le remontage du tabernacle. Chaque tribu campait sous sa propre bannière, ce que nous appellerions aujourd'hui un drapeau, et les douze tribus étaient réparties en quatre groupes.

Plus loin nous découvrons de nouveau une loi pour protéger la santé du peuple.
Nombres 5:1-3: "L'Éternel parla à Moïse, et dit: Ordonne aux enfants d'Israël de renvoyer du camp tout lépreux, et quiconque a une gonorrhée ou est souillé par un mort. Hommes ou femmes, vous les renverrez, vous les renverrez hors du camp, afin qu'ils ne souillent pas le camp au milieu duquel j'ai ma demeure." La gonorrhée est l'ancien nom de la blennorragie. Nous découvrons en quelque sorte ici la loi de la quarantaine. Il fallait être très strict, car de nombreuses personnes vivaient sur une surface restreinte.

Vient ensuite le principe de la restitution d'un objet mal acquis.

Nombres 5:6-7: "Lorsqu'un homme ou une femme péchera contre son prochain en commettant une infidélité à l'égard de l'Éternel, et qu'il se rendra ainsi coupable, il confessera son péché, et il restituera dans son entier l'objet mal acquis, en y ajoutant un cinquième; il le remettra à celui envers qui il s'est rendu coupable."

Nous découvrons maintenant un rituel particulier. L'homme a toujours voulu savoir ce qui le touche de près, particulièrement lorsqu'il était rongé par la jalousie. Le test dont il est question ici était destiné à punir la femme infidèle, mais aussi à protéger l'épouse fidèle de toute accusation injuste. Il devait servir à éliminer toute suspicion, tout doute, et à ramener la paix au sein du ménage.

Nombres 5:12-15, 29-30: "Si une femme se détourne de son mari, et lui devient infidèle; si un autre a commerce avec elle, et que la chose soit cachée aux yeux de son mari; si elle s'est souillée en secret, sans qu'il y ait de témoin contre elle, et sans qu'elle ait été prise sur le fait; et si le mari est saisi d'un esprit de jalousie et a des soupçons sur sa femme, qui s'est souillée, ou bien s'il est saisi d'un esprit de jalousie et a des soupçons sur sa femme qui ne s'est point souillée; cet homme amènera sa femme au sacrificateur [...] Telle est la loi sur la jalousie, pour le cas où une femme sous la puissance de son mari se détourne et se souille, et pour le cas où un mari saisi d'un esprit de jalousie a des soupçons sur sa femme [...]"

De nos jours, il n'est plus question de pratiquer ce rituel, mais nous devons nous conformer à ce que le Christ a déclaré lorsque les scribes et les pharisiens Lui eurent amené une femme surprise en adultère: "Alors s'étant relevé, et ne voyant plus que la femme, Jésus lui dit: Femme, où sont ceux qui t'accusaient? Personne ne t'a-t-il condamnée? Elle répondit: Non, Seigneur. Et Jésus lui dit: Je ne te condamne pas non plus; va, et ne pèche plus" (Jean 8:10-11). Lisons ce que Jésus a déclaré sur la manière de prier qu'Il nous a enseignée: "En priant, ne multipliez pas de vaines paroles, comme les païens, qui s'imaginent qu'à force de paroles ils seront exaucés. Ne leur ressemblez pas [...] Voici donc comment vous devez prier [...] Pardonne-nous nos offenses, comme nous aussi nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés" (Matth. 6:7, 9, 12). Cette petite phrase est une condamnation pour ceux qui ne parviennent pas à pardonner et à oublier.

Nous en arrivons au voeu de "naziréat".

Nombres 6:2-6: "Lorsqu'un homme ou une femme se séparera des autres en faisant voeu de naziréat, pour se consacrer à l'Éternel, il s'abstiendra de vin et de boisson enivrante; il ne boira ni vinaigre fait avec du vin, ni vinaigre fait avec une boisson enivrante; il ne boira d'aucune liqueur tirée des raisins, et il ne mangera point de raisins frais ni de raisins secs. Pendant tout le temps de son naziréat, il ne mangera rien de ce qui provient de la vigne, depuis les pépins jusqu'à la peau du raisin. Pendant tout le temps de son naziréat, le rasoir ne passera point sur sa tête; jusqu'à l'accomplissement des jours pour lesquels il s'est consacré à l'Éternel, il sera saint, il laissera croître librement ses cheveux. Pendant tout le temps qu'il a voué à l'Éternel, il ne s'approchera point d'une personne morte."

Combien de temps devait durer ce voeu? Certains pensent qu'il durait assez longtemps, puisque les versets 13 et 18 déclarent: "Le jour où il aura accompli le temps de son naziréat, on le fera venir à l'entrée de la tente d'assignation. Il présentera son offrande à l'Éternel [...] Le naziréen rasera, à l'entrée de la tente d'assignation, sa tête consacrée; il prendra les cheveux de sa tête consacrée, et il les mettra sur le feu qui est sous le sacrifice d'actions de grâces." Le naziréat était un temps de séparation physique au cours duquel on se dédiait à Dieu. Les cheveux longs étaient et sont toujours un signe de soumission. Si le naziréen ne pouvait pas couper ses cheveux, ceci montre qu'à l'époque les hommes les coupaient, conformément à ce qu'a écrit l'apôtre Paul dans 1 Corinthiens 11:14-15: "La nature elle-même ne vous enseigne-t-elle pas que c'est une honte pour l'homme de porter de longs cheveux, mais que c'est une gloire pour la femme d'en porter, parce que la chevelure lui a été donnée comme voile?"

Quelques-uns prétendent que le Christ était "naziréen" et ils se basent pour cela sur Matthieu 2:21-23 où il est écrit: "Joseph [...] prit le petit enfant et sa mère [...] il se retira dans le territoire de la Galilée, et vint demeurer dans une ville appelée Nazareth, afin que s'accomplît ce qui avait été annoncé par les prophètes: Il sera appelé Nazaréen." Un Nazaréen est un habitant de Nazareth et il faut bien faire la différence entre le naziréen et le Nazaréen. De plus, puisque le Christ a bu du vin et a touché des morts (Luc 8:49-56) au cours de Son ministère, Il ne pouvait pas avoir fait voeu de "naziréat". Par contre, Jean-Baptiste ne pouvait pas boire de vin (Luc 1:15), il était donc naziréen, tout comme Samson, à la mère duquel l'ange dit: "Ne bois ni vin ni liqueur forte, et ne mange rien d'impur. Car tu vas devenir enceinte, et tu enfanteras un fils. Le rasoir ne passera point sur sa tête, parce que cet enfant sera consacré à Dieu dès le ventre de sa mère" (Juges 13:4-5). Selon la promesse que sa mère fit à l'Éternel, Samuel était aussi naziréen: "Si tu donnes à ta servante un enfant mâle, je le consacrerai à l'Éternel pour tous les jours de sa vie" (1 Sam. 1:11).

Le voeu de naziréat n'existe plus de nos jours. Le véritable chrétien se consacre à Dieu, il met en pratique Ses lois et Ses commandements. L'apôtre Paul a écrit: "Ne savez-vous pas que votre corps est le temple du Saint-Esprit qui est en vous, que vous avez reçu de Dieu, et que vous ne vous appartenez point à vous-mêmes? Car vous avez été rachetés à un grand prix. Glorifiez donc Dieu dans votre corps et dans votre esprit qui appartiennent à Dieu" (1 Cor. 6:19-20).

Ensuite, le chapitre 7 mentionne les offrandes des chefs des tribus pour la dédicace du tabernacle. Le chapitre 8 traite de la consécration des Lévites. Ils étaient consacrés par imposition des mains, comme cela se fait encore aujourd'hui pour une ordination ou une onction. L'imposition des mains reste une des doctrines fondamentales de l'Église (Héb. 6:1-2).

Ensuite, au chapitre 9, l'Éternel rappelle que la Pâque doit être prise au temps fixé. Mais, comme il y avait quelques hommes qui se trouvaient impurs à cause d'un mort, ils demandèrent à Moïse pourquoi ils devaient être privés de la Pâque.
Nombres 9:8-13: "Moïse leur dit: Attendez que je sache ce que l'Éternel vous ordonne. Et l'Éternel parla à Moïse, et dit: Parle aux enfants d'Israël, et dis-leur: Si quelqu'un d'entre vous ou de vos descendants est impur à cause d'un mort, ou est en voyage dans le lointain, il célébrera la Pâque en l'honneur de l'Éternel. C'est au second mois qu'ils la célébreront, le quatorzième jour, entre les deux soirs; ils la mangeront avec des pains sans levain et des herbes amères. Ils n'en laisseront rien jusqu'au matin, et ils n'en briseront aucun os. Ils la célébreront selon toutes les ordonnances de la Pâque. Si celui qui est pur et qui n'est pas en voyage s'abstient de célébrer la Pâque, celui-là sera retranché de son peuple."

Nous constatons que Dieu institue une seconde Pâque pour ceux qui, pour une raison vraiment valable, ont été incapables de participer à la première. Si cette personne n'a pas participé à la première Pâque pour une autre raison ou par oubli, elle faisait peu de cas du sacrifice du Christ et elle devait être retranchée de Son peuple. Pour calculer la seconde Pâque, il suffit d'ajouter quatre semaines et deux jours à la première.

Nombres 9:17: "Quand la nuée s'élevait de dessus la tente, les enfants d'Israël partaient; et les enfants d'Israël campaient dans le lieu où s'arrêtait la nuée." L'Israël physique était littéralement conduit par Dieu, il était guidé par la nuée, tout comme le véritable chrétien doit, lui aussi, se laisser conduire par le Saint-Esprit de Dieu dans sa vie quotidienne: "Ainsi donc, frères, nous ne sommes pas redevables à la chair [nous ne lui devons aucun remerciement], pour vivre selon la chair. Si vous vivez selon la chair, vous mourrez; mais si par l'Esprit vous faites mourir les actions du corps, vous vivrez, car tous ceux qui sont conduits par l'Esprit de Dieu, sont fils de Dieu [ils sont des fils engendrés, destinés à naître dans la famille divine, s'ils persévèrent dans le chemin étroit]" (Rom. 8:12-14).

Nombres 10:1-10 fait mention des deux trompettes d'argent. Elles devaient être utilisées pour la convocation de l'assemblée, pour le départ des camps, pour les fêtes et pour la guerre. Elles ne doivent pas être confondues avec le shofar fait de corne, utilisé lors de la fête des Trompettes.

Nombres 10:11-12: "Le vingtième jour du second mois de la seconde année, la nuée s'éleva de dessus le tabernacle du témoignage. Et les enfants d'Israël partirent du désert de Sinaï." Quand étaient-ils arrivés devant la montagne? "Le troisième mois après leur sortie du pays d'Égypte, les enfants d'Israël arrivèrent ce jour-là au désert de Sinaï" (Ex. 19:1). Ils ont donc campé vis-à-vis de la montagne environ un an, ensuite ils partirent vers le désert de Paran. Le peuple aurait pu se rendre du désert de Sinaï vers la terre de Canaan en deux semaines, mais ils errèrent pendant quarante ans à cause de leur désobéissance.

Nombres 10:29-33: "Moïse dit à Hobab, fils de Réuel, le Madianite, beau-père de Moïse: Nous partons pour le lieu dont l'Éternel a dit: Je vous le donnerai. Viens avec nous et nous te ferons du bien, car l'Éternel a promis de faire du bien à Israël. Hobab lui répondit: Je n'irai point; mais j'irai dans mon pays et dans ma patrie. Et Moïse dit: Ne nous quitte pas, je te prie; puisque tu connais les lieux où nous campons dans le désert, tu nous serviras de guide. Et si tu viens avec nous, nous te ferons jouir du bien que l'Éternel nous fera. Ils partirent de la montagne de l'Eternel." Réuel est Jéthro (Ex. 3:1), beau-père de Moïse; il est possible que Jéthro soit un titre et pas un nom, mais il est encore possible qu'il eût plusieurs noms, comme nous pouvons avoir plusieurs prénoms. Hobab était donc le beau-frère de Moïse qui avait épousé Séphora (Ex. 2:21). Lorsque Hobab déclina la proposition de Moïse, celui-ci ne se découragea pas, il essaya de le persuader de les accompagner.

Pourquoi Moïse souhaitait-il que Hobab leur serve de guide, alors que l'Éternel les guidait? La nuée leur donnait la direction générale. Mais il fallait rechercher un emplacement pour le camp, qui, en ordre de marche, s'étendait sur des kilomètres, envoyer des éclaireurs, trouver des oasis. Dieu ne fait pas tout pour nous, Il veut que nous fassions notre part. Hobab connaissait le pays, il y avait vécu toute sa vie et son expérience était très précieuse. Ce n'était donc pas un manque de foi de la part de Moïse, mais il voulait que le peuple puisse bénéficier de l'expérience de Hobab qui, connaissant le pays, savait comment y vivre.

Ensuite nous voyons le peuple murmurer une fois de plus.

Nombres 11:1 et 4-6: "Le peuple murmura, et cela déplut aux oreilles de l'Éternel [...] Le ramassis de gens qui se trouvaient au milieu d'Israël fut saisi de convoitise; et même les enfants d'Israël recommencèrent à pleurer et dirent: Qui nous donnera de la viande à manger? Nous nous souvenons des poissons que nous mangions en Égypte, et qui ne nous coûtaient rien, des concombres, des melons, des poireaux, des oignons et des aulx." Ils ne se souviennent que de cela, ils ont déjà oublié qu'ils gémissaient sous la servitude et poussaient des cris (Ex. 2:23). Au lieu d'ouvrir leur coeur à Dieu et de Lui faire part de leurs désirs, ils préfèrent se plaindre et gémir. Pourquoi le peuple réclama-t-il de la viande? La question reste posée! Lorsqu'ils quittèrent l'Égypte, ils avaient des troupeaux considérables de brebis et de boeufs (Ex. 12:38). Devaient-ils les garder pour entrer dans la Terre promise? Toujours est-il qu'au chapitre 20, ils ont encore du bétail avec eux et qu'ils souhaitent traverser le pays d'Édom avec leurs troupeaux.

Devant ces pleurs et la colère de l'Éternel, quelle fut la réaction de Moïse?

Nombres 11:11-15: "Moïse fut attristé, et il dit à l'Éternel: Pourquoi affliges-tu ton serviteur, et pourquoi n'ai-je pas trouvé grâce à tes yeux, que tu aies mis sur moi la grâce de tout ce peuple? Est-ce moi qui ai conçu ce peuple? Est-ce moi qui l'ai enfanté, pour que tu me dises: Porte-le sur ton sein, comme le nourricier porte un enfant, jusqu'au pays que tu as juré à ses pères de lui donner? Où prendrai-je de la viande pour donner à tout ce peuple? Car ils pleurent auprès de moi, en disant: Donne-nous de la viande à manger! Je ne puis pas, à moi seul, porter tout ce peuple, car il est trop pesant pour moi. Plutôt que de me traiter ainsi, tue-moi, je te prie, si j'ai trouvé grâce à tes yeux, et que je ne voie pas mon malheur." Moïse était tellement à bout qu'il demanda à Dieu de lui ôter la vie. Il ne voyait que la responsabilité qui pesait sur lui, alors qu'elle est surtout dépendante de Dieu, ce qu'il venait d'oublier. Il avait, lui aussi, ses émotions.

Comme Moïse doutait que l'on puisse nourrir une telle multitude pendant un mois entier (vv. 19-22), l'Éternel déclara au verset 23: "La main de l'Éternel serait-elle trop courte?"

Nombres 11:31: "L'Éternel fit souffler de la mer un vent, qui amena des cailles, et les répandit sur le camp, environ une journée de chemin d'un côté et environ une journée de chemin de l'autre côté, autour du camp. Il y en avait près de deux coudées au-dessus de la surface de la terre." Une journée de chemin correspond environ à quinze kilomètres. Mais le peuple n'avait pas la bonne attitude, beaucoup ne pensaient qu'à se goinfrer, ils ne pensaient même pas à remercier Dieu, car la rébellion était au fond de leur coeur. Rempli de convoitise, chacun voulait avaler un maximum, ce qui leur attira la colère de l'Éternel (v. 33). On donna à ce lieu le nom de Kibroth-Hattaava, ce qui signifie sépulcre de la convoitise, parce qu'on y enterra le peuple que la convoitise avait saisi.

Mais le grand problème des Israélites, c'est qu'ils ne voulaient pas être dirigés par l'Éternel. Ils étaient en rébellion contre Dieu. Combien de "chrétiens", aujourd'hui, veulent se croire disciples du Christ, mais rejettent Son enseignement, ils ne veulent pas croire Ses affirmations, allant même jusqu'à Le faire passer pour un menteur. Ils croient, disent-ils, mais uniquement ce qui leur plaît, ils acceptent tout ce qui ne dérange pas leur petit train-train quotidien.

Psaume 78:27-31: "Il fit pleuvoir sur eux la viande comme de la poussière, et comme le sable des mers les oiseaux ailés; il les fit tomber au milieu de leur camp, tout autour de leurs demeures. Ils mangèrent et se rassasièrent abondamment; Dieu leur donna ce qu'ils avaient désiré. Ils n'avaient pas satisfait leur désir, ils avaient encore leur nourriture dans la bouche, lorsque la colère de Dieu s'éleva contre eux; il frappa de mort les plus vigoureux, il abattit les jeunes hommes d'Israël."

Nombres 12:1-3: "Marie et Aaron parlèrent contre Moïse au sujet de la femme éthiopienne qu'il avait prise, car il avait pris une femme éthiopienne. Ils dirent: Est-ce seulement par Moïse que l'Éternel parle? N'est-ce pas aussi par nous qu'il parle? Et l'Éternel l'entendit. Or, Moïse était un homme fort patient [de l'hébreu anav signifiant "humble"], plus qu'aucun homme sur la face de la terre." Marie, soeur d'Aaron et de Moïse, était l'aînée. Elle était l'instigatrice de cette insurrection. Aaron n'avait rien d'un leader, il était influençable. Ce qui s'était passé lors de l'incident du veau d'or en est une preuve. Moïse avait épousé une Éthiopienne. Où, quand, comment? Était-ce lorsqu'il était encore en Égypte? La Bible ne le précise pas! S'ils parlèrent derrière le dos de Moïse, c'est parce qu'ils espéraient trouver des partisans, mais Dieu les entendit.

Quand des membres quittent l'Église du Dieu vivant, ils ne le font pas longtemps en silence. Ils agissent d'abord avec hypocrisie, ensuite ils écrivent pour le faire savoir, dans l'espoir que d'autres les suivront, qu'ils deviendront en quelque sorte leurs enseignants, ce qui exalte leur ego. L'apôtre Jude dit d'eux: "Ce sont des gens qui murmurent, qui se plaignent de leur sort, qui marchent selon leurs convoitises, qui ont à la bouche des paroles hautaines, qui admirent les personnes par motif d'intérêt" (Jude 16).

Mais ici Dieu va remettre à leur place Marie et Aaron en déclarant: "Moïse [...] est fidèle dans toute ma maison. Je lui parle bouche à bouche, je me révèle à lui sans énigmes, et il voit une représentation de l'Éternel. Pourquoi donc n'avez-vous pas craint de parler contre mon serviteur, contre Moïse?" (Nom. 12:7-8). L'Éternel leur montre qu'Il ne Se servait que de Moïse et de lui seulement pour transmettre au peuple les instructions divines et qu'Il n'avait pas besoin d'eux.

Dans Nombres 13, douze hommes, un pour chaque tribu, furent sélectionnés à la demande du peuple (Deut. 1:21-23) pour explorer le pays de Canaan. Dieu leur donnait le pays, mais Il leur confiait la responsabilité de découvrir ce qui s'y passait. Lorsque Caleb revint, il reconnut l'importance d'agir sans délai, de ne pas laisser le problème prendre de l'ampleur dans l'esprit des Israélites.

Nombres 13:30: "Caleb fit taire le peuple, qui murmurait contre Moïse. Il dit: Montons, emparons-nous du pays, nous y serons vainqueurs!" Caleb reconnaissait l'importance de bouger sans plus attendre afin d'éviter que ces murmures ne prennent de l'ampleur. Mais ils n'aimèrent pas l'idée de monter et de s'emparer du pays.

Nombres 13:31-33: "Mais les hommes qui y étaient allés avec lui dirent: Nous ne pouvons pas monter contre ce peuple, car il est plus fort que nous [...] Tous ceux que nous y avons vus sont des hommes d'une haute taille; et nous y avons vu des géants, enfants d'Anak, de la race les géants." Si vous souhaitez recevoir notre étude sur les géants (RFR99 et 100), il vous suffit de nous la demander. Les Israélites avaient peur des géants qui vivaient dans le pays. Ils n'aimaient pas l'idée de devoir les combattre, ils auraient préféré que Dieu les élimine sans eux. C'est un peu ce qui se passe pour certaines personnes. Après avoir fait une alliance avec Dieu, elles aimeraient qu'Il Se charge tous leurs problèmes et les fasse disparaître, car on les croit toujours plus importants qu'ils ne sont. Mais on oublie que c'est à partir de ce moment que le véritable combat commence pour le chrétien et Dieu, qui est toujours prêt à Se charger de nos soucis, donnera toujours toute l'aide nécessaire pour que l'on puisse les vaincre.

Nombres 14:1-2, 4, 6-7 et 9: "Toute l'assemblée éleva la voix et poussa des cris, et le peuple pleura pendant la nuit. Tous les enfants d'Israël murmurèrent contre Moïse et Aaron [...] Et ils se dirent l'un à l'autre: Nommons un chef, et retournons en Égypte [...] Et parmi ceux qui avaient exploré le pays, Josué, fils de Nun, et Caleb, fils de Jephunné déchirèrent leurs vêtements et parlèrent ainsi à toute l'assemblée des enfants d'Israël: [...] Ne craignez point les gens de ce pays, car ils nous serviront de pâture, ils n'ont plus d'ombrage pour les couvrir, l'Éternel est avec nous, ne les craignez pas." Une véritable insurrection était sur le point d'éclater contre Moïse et Aaron, jusqu'au moment où l'Éternel intervint: "Toute l'assemblée parlait de les lapider, lorsque la gloire de l'Éternel apparut sur la tente d'assignation [...] Tous ceux qui ont vu ma gloire, et les prodiges que j'ai faits en Égypte et dans le désert, qui m'ont tenté déjà dix fois, et qui n'ont point écouté ma voix, tous ceux-là ne verront point le pays que j'ai juré à leurs pères de leur donner, tous ceux qui m'ont méprisé ne le verront point" (Nom. 14:10, 22-23).

Puisque le peuple ne voulait pas entrer dans le pays de Canaan, l'Éternel ajouta: "Vous tous, dont on a fait le dénombrement, en vous comptant depuis l'âge de vingt ans et au-dessus, et qui avez murmuré contre moi, vous n'entrerez point dans le pays que j'avais juré de vous faire habiter, excepté Caleb, fils de Jephunné, et Josué, fils de Nun. Et vos petits-enfants, dont vous avez dit: Ils deviendront une proie! je les y ferai entrer, et ils connaîtront le pays que vous avez dédaigné. Vos cadavres à vous, tomberont dans le désert; et vos enfants paîtront quarante années dans le désert, et porteront la peine de vos infidélités, jusqu'à ce que vos cadavres soient tous tombés dans le désert. De même que vous avez mis quarante jours à explorer le pays, vous porterez la peine de vos iniquités quarante années, une année pour chaque jour; et vous saurez ce que c'est que d'être privé de ma présence. Moi, l'Éternel, j'ai parlé!" (Nom. 14:29-34). Un jour pour une année, c'est un principe très important. Il faut s'en souvenir et en tenir compte lorsqu'on examine la prophétie.

En se rendant compte de ce qui l'attendait, le peuple fut dans une grande désolation et il voulut passer outre aux ordres de Dieu.

Nombres 14:40-45: "Nous voici! nous monterons au lieu dont a parlé l'Eternel, car nous avons péché. Moïse dit: Pourquoi transgressez-vous l'ordre de l'Éternel? Cela ne réussira point. Ne montez pas! car l'Éternel n'est pas au milieu de vous. Ne vous faites pas battre par vos ennemis? Car les Amalécites et les Cananéens sont là devant vous, et vous tomberiez par l'épée [...] Ils s'obstinèrent [...] Alors descendirent les Amalécites et les Cananéens qui habitaient cette montagne; ils les battirent, et les taillèrent en pièces jusqu'à Horma." Nous avons ici un exemple de fausse repentance. Ils revinrent sur leur décision en pensant qu'ils n'entreraient pas dans la Terre promise, mais en même temps ils transgressèrent l'ordre divin en décidant de partir à la conquête du pays. Ils avaient refusé de bouger lorsque l'Éternel le leur avait ordonné, ils avaient manqué de foi. De ce fait, Dieu n'était plus avec eux, cela ne pouvait donc pas réussir, comme Moïse le leur avait déclaré. Ils n'avaient aucune chance et ceux qui enfreignirent l'ordre divin se firent tailler en pièces.

Dans Nombres 15, l'Éternel leur explique le type d'offrandes qu'ils feront lorsqu'ils seront entrés dans la Terre promise et Il ajoute au verset 29: "Pour l'indigène parmi les enfants d'Israël et pour l'étranger en séjour au milieu d'eux, il y aura pour vous une même loi, quand on péchera involontairement. Mais si quelqu'un, indigène ou étranger, agit la main levée [lorsqu'il péchera d'une manière volontaire, ouvertement], il outrage l'Éternel; celui-là sera retranché du milieu de son peuple." Dieu ne fait acception de personne, une même loi pour tous. Pécher par ignorance, c'est ne pas transgresser la loi délibérément, d'une manière préméditée. Le péché accompli volontairement était celui qui était accompli en toute connaissance de cause. La mort physique en était le résultat, le pécheur n'en était pas pardonné.

C'est ce qui se passe aux versets 32 à 36 où il est relaté qu'un transgresseur volontaire du sabbat devait être lapidé. Par cette sentence, Dieu ne permettait pas qu'un mauvais exemple puisse s'enraciner au sein du camp d'Israël. La lapidation poussait le peuple à être très attentif au respect de la loi divine.

De nos jours, le chrétien a la possibilité de se repentir sincèrement et profondément. Faute de se repentir, il doit être écarté de la congrégation. C'est ce que l'apôtre Paul a fait dans 1 Corinthiens 5:1-5. Cette décision est destinée à pousser le pécheur à se repentir, car il encourt la mort éternelle.

Enfin, aux versets 37 à 41, Dieu demande: "qu'ils se fassent, de génération en génération, une frange au bord de leurs vêtements [...] Vous la regarderez et vous vous souviendrez de tous les commandements de l'Éternel pour les mettre en pratique." Il s'agissait d'une frange décorative destinée à leur rappeler qu'ils faisaient partie du peuple de Dieu, qu'ils devaient Le suivre et Lui obéir. Ce n'est plus nécessaire de nos jours. L'apôtre Paul a écrit dans Hébreux 8:10: "Mais voici l'alliance que je ferai avec la maison d'Israël après ces jours-là, dit le Seigneur: Je mettrai mes lois dans leur esprit, je les écrirai dans leur coeur; et je serai leur Dieu." Il a encore écrit: "Et si vous êtes à Christ, vous êtes donc la postérité d'Abraham, héritiers selon la promesse" (Gal. 3:29). Le chrétien est donc la postérité d'Abraham, il devient un Israélite spirituel, les lois sont inscrites dans son esprit, dans son coeur, il n'a plus besoin de ce rappel physique qu'étaient les franges au bord des vêtements.

Le chapitre 16 mentionne la révolte de Koré, Dathan et Abiram contre Moïse et Aaron. Ils voulurent usurper l'autorité de Moïse qui avait été choisi par Dieu. Koré critiqua les droits qu'avait Aaron sur la prêtrise, tandis que Dathan et Abiram blâmèrent Moïse pour n'avoir pas conduit le peuple dans la Terre promise. En fait, cet incident illustre la tendance que nous avons de vouloir rejeter sur les autres les fautes que nous commettons et de les accuser de nos péchés. Mais Dieu démontra que Moïse et Aaron étaient Ses serviteurs et Il punit les rebelles. Les versets 32 et 33 relatent que "la terre ouvrit sa bouche, et les engloutit, eux et leurs maisons, avec tous les gens de Koré et tous leurs biens. Ils descendirent vivants dans le séjour des morts, eux et tout ce qui leur appartenait; la terre les recouvrit, et ils disparurent au milieu de l'assemblée." Dieu avait promis de faire entrer les petits enfants dans la Terre promise (Nom. 14:31), voilà pourquoi les fils de Koré ne furent pas engloutis par la terre, ils ne moururent pas, comme cela est rapporté dans Nombres 26:11.

Comme si cette révolte n'était pas encore suffisante, les versets 41 à 49 indiquent que, "dès le lendemain toute l'assemblée des enfants d'Israël murmura contre Moïse et Aaron." L'Éternel fit alors tomber une plaie sur le peuple et "il y eut quatorze mille sept cents personnes qui moururent de cette plaie".

Koré avait voulu ridiculiser la prêtrise. Mais, pour bien montrer que celle-ci avait été choisie par Lui, l'Éternel fit un miracle qui est relaté dans Nombres 17:7-8: "Moïse déposa les verges devant l'Éternel, dans la tente du témoignage. Le lendemain, lorsque Moïse entra dans la tente du témoignage, voici, la verge d'Aaron, pour la maison de Lévi, avait fleuri, elle avait poussé des boutons, produit des fleurs, et mûrit des amandes." Cette verge fut ensuite placée à l'intérieur de l'arche, comme le confirme l'apôtre Paul dans Hébreux 9:4.

Le chapitre 18 explique les fonctions des sacrificateurs et des Lévites. Comme ils ne devaient hériter d'aucun territoire en Israël, l'Éternel donna à Aaron et à ses fils tout ce qui était offert par élévation, tout ce qui ne serait pas consumé par le feu, et Il ajouta aux versets 11 à 13: "Voici encore ce qui t'appartiendra: tous les dons que les enfants d'Israël présenteront par élévation et en les agitant de côté et d'autre, je te les donne à toi, à tes fils et à tes filles avec toi, par une loi perpétuelle [...] Je te donne les prémices qu'ils offriront à l'Éternel: tout ce qu'il y aura de meilleur en huile, tout ce qu'il y aura de meilleur en moût et en blé. Les premiers produits de leur terre, qu'ils apporteront à l'Éternel, seront pour toi." Après cela, l'Éternel donna aux fils de Lévi toute dîme en Israël pour le service qu'ils accomplissaient, le service de la tente d'assignation, à charge pour eux d'en prélever une dîme, une dîme de la dîme. Nous constatons que la prêtrise n'était pas pour tous les Israélites, de même qu'aujourd'hui le ministère n'est pas pour tous les chrétiens.

Au chapitre 19, il est question de l'eau de purification et du procédé qui devait être utilisé pour rendre purs les ustensiles et celui qui était devenu impur. Le verset 20 précise: "Un homme qui sera impur, et qui ne se purifiera pas, sera retranché du milieu de l'assemblée, car il a souillé le sanctuaire de l'Éternel." Dans 2 Timothée 2:19-21, l'apôtre Paul écrit: "Quiconque prononce le nom du Seigneur, qu'il s'éloigne de l'iniquité [...] Si donc quelqu'un se conserve pur, en s'abstenant de ces choses, il sera un vase d'honneur, sanctifié, utile à son maître, propre à toute bonne oeuvre."

Chapitre 20. Entre Nombres 13:26 et Nombres 20:1, le temps fixé par Dieu dans Nombres 14:27-34 s'est désormais écoulé et le peuple, la nouvelle génération, est revenue à Kadès. Trente-huit années se sont écoulées depuis que Moïse envoya des hommes pour explorer le pays de Canaan (Nom. 13:1). Toutes ces années furent remplies de murmures, de rébellions et de morts (Amos 5:25-26; Actes 7:42-43; 1 Cor. 10:10). Cependant, l'Éternel usa de loyauté envers cette nation rebelle, comme Moïse le confirme: "Car l'Éternel, ton Dieu, t'a béni dans tout le travail de tes mains, il a connu ta marche dans ce grand désert. Voilà quarante années que l'Éternel, ton Dieu, est avec toi; tu n'as manqué de rien" (Deut. 2:7).

Moïse était un homme fort patient et humble (Nom. 12:3), mais parce que le peuple lui chercha querelle de nouveau et qu'il était épuisé par tous ces murmures, il ne contrôla pas sa colère et il ne respecta pas l'ordre tel qu'il lui avait été donné par l'Éternel. Aux versets 7 à 11, nous lisons: "L'Éternel parla à Moïse, et dit: [...] Vous parlerez en leur présence au rocher, et il donnera ses eaux [...] Et Moïse leur dit: Écoutez donc, rebelles! Est-ce de ce rocher que nous vous ferons sortir de l'eau? Puis Moïse leva la main et frappa deux fois le rocher avec sa verge. Il sortit de l'eau en abondance. L'assemblée but, et le bétail aussi. Alors l'Éternel dit à Moïse et à Aaron: Parce que vous n'avez pas cru en moi, pour me sanctifier aux yeux des enfants d'Israël, vous ne ferez point entrer cette assemblée dans le pays que je lui donne." Psaume 106:32-33 explique le pourquoi: "Ils irritèrent l'Éternel près des eaux de Meriba; et Moïse fut puni à cause d'eux, car ils aigrirent son esprit, et il s'exprima légèrement des lèvres." Moïse avait usurpé une autorité qui ne lui appartenait pas, probablement par suite de son épuisement face à tant de murmures. Il ne respecta pas l'ordre qui lui avait été donné. C'est la raison pour laquelle Dieu décida qu'il n'entrerait pas dans la Terre promise (Deut. 32:51-52).

Quels que soient notre poste, notre âge, notre autorité, nous devons tous nous soumettre aux instructions divines. En ce qui concerne le bétail, voyez le chapitre 11 ci-dessus. Ce chapitre 20 débute avec la mort de Marie qui décéda à l'âge de 130 ans et il se termine avec la mort d'Aaron à l'âge de 123 ans.

Le chapitre 21 raconte que le roi de la ville d'Arad, un Cananéen qui habitait le midi, combattit Israël et emmena des prisonniers. L'Éternel entendit la demande d'Israël et leur livra les Cananéens et leur ville, tous furent dévoués par interdit, détruits complètement. Un peu plus tard, Sihon, roi des Amoréens, refusa non seulement aux Israélites la traversée de son pays, mais il les combattit. Après cela, Og, roi de Basan, voulut combattre Israël, mais Israël le frappa du tranchant de l'épée, lui et tout son peuple, sans en laisser échapper un seul, et il s'empara du pays, exactement comme il l'avait fait avec Sihon.

Les versets 4 à 9 expliquent qu'entre-temps, le peuple avait parlé contre Dieu et contre Moïse. "Alors l'Éternel envoya contre le peuple des serpents brûlants [ou venimeux]; ils mordirent le peuple, et il mourut beaucoup de gens en Israël [...] Moïse pria pour le peuple. L'Éternel dit à Moïse: Fais-toi un serpent brûlant, et place-le sur une perche [la Bible en français courant traduit comme suit: "Façonne un serpent de métal et fixe-le sur une perche"]; quiconque aura été mordu, et le regardera, conservera la vie." Ce serpent était une préfiguration du Seigneur Jésus-Christ, comme cela est indiqué dans Jean 3:14-15: "Et comme Moïse éleva le serpent dans le désert, il faut de même que le Fils de l'homme soit élevé [pendu au bois, crucifié], afin que quiconque croit en lui ait la vie éternelle."

Satan s'était approché d'Adam et Ève sous la forme d'un serpent. Le serpent devint donc l'illustration naturelle de l'effet du péché, il en est le symbole (Éph. 2:2; Rom. 8:7). Mais le serpent dont il est question ici préfigurait le Christ, qui serait élevé sur le bois pour la rémission des péchés. L'Israélite qui regardait vers ce serpent de métal conservait la vie et il en est de même pour le chrétien qui se tourne vers Christ. En effet, l'apôtre Paul a déclaré: "Mais ce n'est pas à cause de lui seul [Abraham] qu'il est écrit que cela lui fut imputé; c'est encore à cause de nous, à qui cela sera imputé, à nous qui croyons en celui qui a ressuscité des morts Jésus notre Seigneur, lequel a été livré pour nos offenses, et est ressuscité pour notre justification" (Rom. 4:23-25). L'apôtre Paul a ajouté: "Christ est mort pour nous. À plus forte raison donc, maintenant que nous sommes justifiés par son sang, serons-nous sauvés par lui de la colère" (Rom. 5:8-9). Il écrit encore: "Soyez réconciliés avec Dieu! Celui qui n'a point connu le péché [Jésus], il l'a fait devenir péché [sacrifice d'expiation] pour nous, afin que nous devenions en lui justice de Dieu" (2 Cor. 5:20-21).

Qu'est devenu ce serpent de bronze? La réponse nous est donnée dans 2 Rois 18:4: "Il [Ézéchias] fit disparaître les hauts lieux, brisa les statues, abattit les idoles, et mit en pièces le serpent d'airain que Moïse avait fait, car les enfants d'Israël avaient jusqu'alors brûlé des parfums devant lui; on l'appelait Nehuschtan [d'un mot signifiant "airain"]."

Au verset 14, il est question d'un "livre des Guerres de l'Éternel". Il s'agit d'un ouvrage historique non divinement inspiré. C'est la raison pour laquelle il ne figure pas dans la Bible.

Nous en arrivons aux chapitres 22 à 24 où il est question de Balak, roi de Moab, et de Balaam. Certains supposent bien à tort que Balaam était un prophète de Dieu. Ce n'est pas exact! L'apôtre Jude a écrit à son sujet: "Car il s'est glissé parmi vous certains hommes dont la condamnation est écrite depuis longtemps [...] Malheur à eux! Car [...] ils se sont jetés pour un salaire dans l'égarement de Balaam" (Jude 7, 11). L'apôtre Pierre dit de lui: "Après avoir quitté le droit chemin, ils se sont égarés en suivant la voie de Balaam, fils de Bosor, qui aima le salaire de l'iniquité, mais qui fut repris pour sa transgression: une ânesse muette, faisant entendre une voix d'homme, arrêta la démence du prophète" (2 Pi. 2:15-16).

Balaam résidait à Péthor, une ville de la Mésopotamie située près de la partie haute de l'Euphrate. Il y avait à Péthor un temple qui était un oracle, un haut lieu sacré où les divinités donnaient les réponses à ceux qui les consultaient. C'était donc un lieu d'interprétation tenu par un collège de prêtres, dont Balaam était le principal. Il en était le souverain pontife, le souverain sacrificateur.

La signification du nom "Balaam" montre bien qu'il se considérait comme étant assis dans la chaire de Nimrod, celui qui a institué toutes ces religions païennes aux doctrines mystérieuses et cachées, car "Balaam" signifie "le conquérant (ou le destructeur) des peuples". C'est le nom que les Grecs donnaient à Nimrod. Quelques passages des Écritures montrent que les anciens prêtres babyloniens, les devins et les magiciens étaient souvent possédés par des démons. Balaam lui-même étant leur chef, leur conquérant, il aurait pu être facilement possédé par Satan le diable, qui agissait par lui, par son intermédiaire. D'ailleurs, il arrive à Satan de consulter Dieu, comme le confirment les deux premiers chapitres du livre de Job. Dieu permit à Satan d'affliger Job, tout en spécifiant quelles étaient ses limites: il devait épargner sa vie.

Balaam était un devin (v. 7). Il parlait de Dieu comme s'il Le connaissait et, en certaines occasions spéciales, il questionnait Dieu qui lui révélait Sa volonté. N'oublions pas que les démons connaissent Dieu, eux aussi, et ils tremblent (Jac. 2:19). Balaam savait qui était Dieu et il savait également que ses pouvoirs étaient limités et que, si Dieu prononçait une bénédiction sur une nation, elle était bénie, mais que, s'Il prononçait une malédiction, alors la nation était maudite. Balaam savait que la nation d'Israël appartenait à l'Éternel et qu'elle se trouvait sous Sa protection. Il ne pouvait donc pas maudire cette nation sans l'accord de Dieu.
La réputation de Balaam était grande. Dans son livre, Histoire ancienne des Juifs, l'historien Flavius Josèphe écrit: "Les Madianites envoyèrent ces mêmes ambassadeurs avec des principaux d'entre eux vers Balaam qui était un prophète célèbre et un ami" (IV, 112). Voilà pourquoi Balak, qui avait vu ce qu'Israël avait fait aux Amoréens, n'hésita pas à envoyer à près de 600 km vers le nord des anciens chargés de présents et d'offrandes pour que Balaam maudisse le peuple d'Israël, afin de le détruire (vv. 5-7). Un tel déplacement et de tels frais n'auraient pas trouvé leur raison d'être, si Balaam n'avait été considéré comme le plus puissant devin de son époque.

Au lieu de refuser catégoriquement de suivre ces émissaires et de maudire Israël, Balaam les invita à rester chez lui pour la nuit, parce qu'il espérait que Dieu changerait d'avis. Dans tout ce récit, nous voyons le devin agir comme un politicien, recherchant continuellement le compromis. Il essaya d'aller le plus loin possible dans la mauvaise direction, dans l'espoir de ne pas encourir la colère de Dieu, qui lui avait dit: "Tu n'iras point avec eux; tu ne maudiras point ce peuple, car il est béni" (v. 12).

Revenus dans leur pays, les anciens firent leur rapport et Balak décida d'envoyer des chefs plus considérés que les précédents et en plus grand nombre (v. 15). Quand ils se présentèrent à Balaam, celui-ci connaissait déjà la réponse de Dieu, elle lui avait été donnée lors de la première visite. De toute façon, ce n'était pas pour lui une question de vouloir mais de pouvoir, puisqu'au verset 18, il déclara: "Quand Balak me donnerait sa maison pleine d'argent et d'or, je ne pourrais faire aucune chose, ni petite ni grande, contre l'ordre de l'Éternel, mon Dieu." Comme beaucoup de ceux qui se disent "chrétiens", Balaam considérait l'Éternel comme son Dieu, mais il ne voulait pas faire Sa volonté.

Maintenant, Dieu a autorisé Balaam à suivre ces émissaires et, cependant, son départ provoque la colère de Dieu (v. 22). Pourquoi? Parce que Dieu avait donné à Balaam la possibilité de refuser tous les présents et de choisir l'obéissance.

Balaam savait quelle était la volonté de Dieu, mais il était comme un enfant essayant d'obtenir, par différents moyens, ce qu'il voulait avoir et il espérait que Dieu changerait d'avis. Afin de le punir, Dieu lui permit de s'en aller avec les émissaires. Il arrive parfois que Dieu permette à quelqu'un de suivre ses propres voies. Il faut faire très attention à cela, car le résultat peut en être désastreux. Balaam savait ce qu'il faisait car, plus tard, il reconnut avoir péché (v. 34).

En cours de route, un événement curieux survint: un ange se posta sur son chemin et se montra à son ânesse. Au début, Balaam ne vit pas l'ange, c'est pourquoi il frappa l'ânesse à trois reprises. La parole fut alors donnée à cet animal pour qu'il puisse s'expliquer avec son maître, et ce n'est qu'après cet épisode que le devin put voir l'ange. Il se rendit compte qu'il avait failli être tué. Cet ange de l'Éternel n'était autre que l'Éternel Lui-même, puisque Balaam s'inclina devant Lui et se prosterna sur son visage, ce que n'aurait pu admettre un ange (vv. 22-35).

Le roi Balak vint vers Balaam. Ils se rencontrèrent sur l'extrême frontière, à la limite du territoire, près de la rivière Arnon. Les 23e et 24e chapitres rapportent les bénédictions d'Israël qui nous sont révélées par Balaam lui-même. À trois reprises, Balak lui demanda de maudire Israël, mais il ne prononça que des bénédictions, parce qu'il ne pouvait répéter que les paroles que l'Éternel lui mettait en bouche.

Dans Nombres 23:21, en parlant d'Israël, Balaam déclare: "L'Éternel son Dieu, est avec lui." En disant cela, il reconnaît que l'Éternel n'est pas son Dieu et, au verset 23, il reconnaît son impuissance en affirmant: "L'enchantement ne peut rien contre Jacob, ni la divination contre Israël." Et pour mettre le comble à la colère du roi Balak, ce grand chef religieux païen ajouta ces quelques paroles que l'Éternel mit dans sa bouche et qui s'adressent au peuple de Dieu. Nous les trouvons dans Nombres 24:9: "Maudit soit quiconque te maudira." Autrement dit: "Si toi, roi Barak, tu persistes à réclamer la malédiction sur ce peuple, cette malédiction finira par s'abattre sur toi, tout comme elle s'abattra sur quiconque en demandera autant."

Avant de quitter le roi Balak, Balaam lui expliqua comment faire pour se débarrasser d'Israël. En effet, l'apôtre Jean s'adressa à l'Église de Pergame en ces termes: "Mais j'ai quelque chose contre toi, c'est que tu as là des gens attachés à la doctrine de Balaam, qui enseignait à Balak à mettre une pierre d'achoppement devant les fils d'Israël, pour qu'ils mangeassent des viandes sacrifiées aux idoles et qu'ils se livrassent à l'impudicité" (Apoc. 2:14). Balaam avait enseigné au roi Balak ce qu'il devait faire pour que les enfants d'Israël en viennent d'eux-mêmes à faire retomber la malédiction sur eux. Il savait que, si le peuple commençait à pécher, il viendrait automatiquement sous la malédiction du péché.

Balaam était avide d'argent, il souhaitait une récompense, un salaire, comme l'a écrit l'apôtre Jude, et, à cause de cela, il commit un péché en poussant volontairement les autres à transgresser la loi. Il fit comprendre à Balak que, s'il demandait aux plus jolies femmes de son royaume de séduire les jeunes gens israélites, lorsqu'elles les auraient piégés, elles n'auraient plus de difficultés pour les amener à pratiquer les diverses coutumes religieuses des Moabites.

Les versets 1 à 3 du chapitre 25 donnent la suite de cette histoire: "Israël demeurait à Sittim; et le peuple commença à se livrer à la débauche avec les filles de Moab. Elles invitèrent le peuple aux sacrifices de leurs dieux; et le peuple mangea et se prosterna devant leurs dieux. Israël s'attacha à Baal-Péor, et la colère de l'Éternel s'enflamma contre Israël." Ceux qui se soumirent à ces pratiques idolâtres païennes furent pendus (vv. 4-5). Ce péché était devenu si commun parmi le peuple qu'un homme des enfants d'Israël ramena avec cynisme, dans sa tente et au vu de tous, une femme madianite. Un Lévite les suivit, prit une lance et les perça tous les deux, ce qui mit fin à la plaie que Dieu avait amenée. Cette plaie fit mourir un total de vingt-quatre mille personnes, mais ceci eut lieu en plusieurs jours (vv. 6-9). Dans 1 Corinthiens 10:8, l'apôtre Paul a écrit "qu'il en tomba vingt-trois mille en un seul jour."

Au chapitre 26, l'Éternel demande un nouveau dénombrement de toute l'assemblée des enfants d'Israël, depuis l'âge de vingt ans et au-dessus, ce qui donne le chiffre total de six cent un mille sept cent trente. Ce second dénombrement permit d'avoir une vue équitable pour le partage du pays.

Au chapitre 27, l'Éternel permet que des filles n'ayant pas de frère puissent obtenir l'héritage de leur père, à condition qu'elles épousent quelqu'un de leur tribu. Après cela, Dieu montre à Moïse la Terre promise dans laquelle il n'entrera pas et Josué est choisi pour lui succéder et pour faire entrer le peuple sur cette terre.

Aux chapitres 28 et 29, l'Éternel donne des ordres pour les divers sacrifices qui doivent être accomplis aux temps fixés.

Le chapitre 30 explique la responsabilité de celui ou de celle qui fait un voeu. Le voeu ne doit pas être pris à la légère, c'est une promesse faite à Dieu par laquelle une personne se lie par un acte, un service ou une condition. L'homme est lié par son voeu, tandis que la jeune fille peut en être déliée par son père, s'il la désapprouve le jour même où il en prend connaissance. S'il s'agit d'une femme mariée, elle pourra en être déliée, sous les mêmes conditions, par son époux. Par contre, une femme veuve ou divorcée est liée par son voeu. Dans le Nouveau Testament, le chrétien fait un voeu "éternel", une alliance "éternelle", et cela ne doit pas être pris à la légère. Quant à prêter serment, le Christ demande de ne pas le faire (Matth. 5:33-37).

Au chapitre 31, il est demandé au peuple de se venger des Madianites et d'exécuter la vengeance de l'Éternel. Ce sont eux qui avaient incité le peuple à se prosterner devant leurs dieux et Israël à s'attacher à Baal-Péor. Ceci montre au peuple comment il faut traiter le péché et sa cause: il faut les éliminer. Ceci doit se faire aussi dans la vie du chrétien. Les versets 7 à 10 informent que: "Ils s'avancèrent contre Madian, selon l'ordre que l'Éternel avait donné à Moïse; et ils tuèrent tous les mâles. Ils tuèrent les rois de Madian avec tous les autres, Évi, Rékem, Tsur, Hur et Réba, cinq rois de Madian; ils tuèrent aussi par l'épée Balaam, fils de Béor. Les enfants d'Israël firent prisonnières les femmes des Madianites avec leurs petits enfants, et ils pillèrent tout leur bétail, tous leurs troupeaux et toutes leurs richesses." Nous constatons au verset 16 que c'est bien Balaam qui avait conseillé au roi Barak l'incident de Péor. Balaam n'était donc pas un homme de Dieu. Sa fin ne fut pas celle des justes comme il l'espérait (Nom. 23:10), mais il périt par l'épée (Nom. 31:8), parce qu'il avait voulu conduire le peuple vers l'adultère spirituel.

Le chapitre 32 explique que Ruben, Gad et la moitié de la tribu de Benjamin demandèrent à pouvoir s'installer à l'est du Jourdain, dans le pays de Galaad qui convenait bien aux troupeaux. Cela leur fut accordé, à condition d'aider les autres tribus à conquérir le pays de Canaan.

Le chapitre 33 donne une rétrospective de ce que furent les marches des enfants d'Israël depuis leur sortie d'Égypte jusqu'à leur arrivée dans les plaines de Moab. Cet itinéraire n'est pas complet, si nous le comparons au livre de l'Exode.

Le chapitre 34 décrit les limites du pays de Canaan ainsi que les instructions pour le partage du pays qui va devenir leur héritage. Cet héritage ne leur revient pas de droit, c'est Dieu qui le leur donne. La mer Salée, c'est la mer Morte; la grande mer, c'est la Méditerranée.

Au chapitre 35, il est question des 48 villes qui seront accordées aux Lévites. Parmi ces villes, il devait y en avoir six qui devaient servir de refuge pour les criminels ayant tué quelqu'un involontairement. Ils étaient ainsi momentanément à l'abri du vengeur du sang; celui-ci était la personne la plus proche par le sang de celui qui avait été tué.

Le chapitre 36, le dernier chapitre de ce livre, explique les raisons pour lesquelles les filles qui héritent de leur père, comme ce fut le cas pour les filles de Tselophchad, doivent trouver un époux parmi les hommes de leur tribu.
Dieu avait vraiment tout prévu pour que Sa promesse de faire entrer Son peuple dans la terre qu'Il avait promise à Abraham puisse s'accomplir.